La BBC a organisé une interview sur la radio avec une femme en fauteuil roulant qui a réussi à s’évacuer avec sa mère : « Avez-vous eu une sorte de priorité pour monter dans ces trains (…) ? ». Elle répond « Non, j’avais une priorité juste parce que j’avais un billet de train, c’est pourquoi j’avais une place assise dans le train, parce que les personnes handicapées ne sont plus prioritaires en Ukraine, seulement les femmes avec des enfants, ou les personnes âgées, mais personne ne parle des personnes handicapées ».
D’après la RTBF Belgique, les réfugiés ukrainiens continuent d’arriver dans d’autres pays en Europe. Avec le début des vacances, les hébergeurs sont moins nombreux ce qui est soucis surtout les réfugiés en situation de handicap ou avec un animal de compagnie. Le journal partage une expérience de Roman. Il « illustre bien les difficultés rencontrées par certains réfugiés ukrainiens qui arrivent chez nous (…) ».
Pour plus d’informations : lire l’article
Le Forum européen des personnes handicapées a publié quelques témoignages. Une personne déclare que « Pour les personnes handicapées, dont la mobilité est réduite, tous les refuges de notre ville sans exception sont inaccessibles.
En dehors de cela, il y a des bâtiments qui n’ont pas d’ascenseurs, les utilisateurs de fauteuils roulants ou les personnes qui ont récemment subi un accident vasculaire cérébral ne peuvent même pas sortir. Les familles qui vivent avec une personne handicapée sont les otages de cette situation. Ils ne peuvent pas quitter leurs proches, donc restent simplement à la maison avec l’espoir que tout danger passera. »
Lire les témoignages publiés par le FEPH
Dans un article de presse de « The Independent » du 8 mars 2022, le journal britannique souligne que les personnes handicapées sont en danger. Elles ont été mises à l’écart et ne peuvent donc pas assurer leur sécurité.
Lire l’article du journal « The Independant »
Dans un article du « Irish Mirror » du 2 mars 2022, une Ukrainienne témoigne le destin des personnes handicapées : « En tant que femme handicapée, j’ai été confrontée à de nombreux obstacles en temps de paix et beaucoup d’entre eux maintenant lorsque j’ai essayé d’évacuer ma ville natale. (…) Il n’y a presque pas d’infrastructures accessibles en Ukraine, pas de transport accessible, et maintenant c’est un très gros problème pour les personnes handicapées qui veulent évacuer ».
Lire l’article du “Irish Mirror”
Les personnes handicapées en Ukraine sont confrontées à une « crise dans la crise » : la société civile appelle l’UE, les gouvernements nationaux et les organisations humanitaires à intensifier leurs efforts pour protéger les 2,7 millions de personnes handicapées d’Ukraine qui risquent d’être abandonnées, tuées ou privées d’abri suite à l’invasion russe.
Un article de presse de BFMTV du 11 mars 2022, parle d’une attaque russe sur un centre pour des personnes en situation de handicap près de la ville Kharkiv. 330 personnes (10 en fauteuil roulant, 50 en mobilité réduite) ont été présent au moment de l’attaque. 73 personnes ont eu la possibilité de s’évacuer.
Dans un article de presse de CNN du 12 mars 2022, le destin des personnes en situation de handicap en Ukraine est thématisé. La journaliste présente plusieurs enfants en situation de handicap et la raison pourquoi ils ne peuvent pas évacuer du pays : « Nous ne pouvons pas l’emmener en train, car à tout moment, il peut avoir une crise et sa température peut augmenter (…) ».
Une publication de Handicap.fr du 7 mars 2022 parle d’infrastructures inaccessibles dans la capitale ukrainienne. Il est également fait référence au courage des personnes en situation de handicap restées en Ukraine : « A Tchernivtsi, (…), des femmes et des hommes en fauteuil se sont réunis au pied de leur immeuble pour préparer des cocktails Molotov ».
Un article du 28 mars 2022, EURACTIV évoque la situation des personnes handicapées en Ukraine. D’après Helen Portal, responsable des politiques et du plaidoyer d’Inclusion Europe, le manque des médicaments, le manque de répit et le manque de nourriture sont actuellement des obstacles auxquels les Ukrainiens font face. La problématique principale étant l’inaccessibilité aux médicaments.
Dans une publication du 31 mars 2022, le site Carenews parle de l’augmentation de générosité depuis le début de la guerre en Ukraine. Actuellement, plus de 86 fondations européennes sont mobilisées pour la collecte des dons pour le peuple ukrainien. Par exemple, le portail NGOs for Ukraine (ngoforukraine.eu) regroupe les dons de la communauté des ONG.
La chaine télévision qatarienne « Al Jazeera » organisait une émission par rapport à la situation des personnes handicapées. La secrétaire générale du Forum européen des personnes handicapées, Gunta Anca, s’est prononcé au cours de l’émission : « 2,7 millions de personnes handicapées en Ukraine sont exposées aux horreurs de la guerre. Elles sont plus vulnérables que les autres. Les abris et les voies d’évacuation sont inaccessibles pour beaucoup d’entre elles. Les gens sont obligés de rester dans leur appartement sous les bombardements, sans soins ni médicaments ; les transports d’évacuation ne peuvent pas prendre leurs appareils fonctionnels ; les pays d’accueil ne proposent pas de logements accessibles ».
Suivre l’émission d’Al Jazeera
Le 10 avril 2022, le journal « DH Les Sports » a publié un article sur le sujet des orphelinats en Ukraine. Le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés estimant le nombre des enfants dans des orphelinats à au moins 100 000. Mais, ces enfants peuvent au moins encore avoir un parent, selon certaines ONG. Colleen Holt Thompson, bénévole américaine via un réseau de parents adoptifs précisait que « Dans un orphelinat de 80 enfants, peut-être que trois seulement sont déclarés orphelins légaux et pourront être adoptés ».
Lire l’article sur DH Les Sports
Dans un article « d’Ouest France » publié le 6 avril 2022, la situation autour d’accueil pour les réfugiés ukrainiens est thématisé. L’objectif d’avoir un accueil digne des réfugiés est au cœur de cet article. L’activation de la directive 2001/55/55 (concernant la protection immédiate des personnes déplacées pour une durée déterminée) est la preuve qu’un traitement et accueil digne est possible ; « La crise causée par la guerre étant appelée à durer, les Etats membres de l’Union européenne, dont la France assure la présidence, doivent garantir les moyens nécessaires à une réponse durable, solidaire et systémique ».
Lire l’article de Ouest France
Les enfants ukrainiens sont sujet d’un article du 25 mars 2022. Dans une interview avec Manon Quérouil-Bruneel, journaliste spéciale en Ukraine raconte du destin des enfants en guerre. A la question comment est actuellement la situation en Ukraine, elle répond : « Dans les centres spécialisés, les encadrants ne veulent pas s’arracher à leur propre famille pour évacuer les enfants ».
Dans un article de presse du 22 avril 2022, le sort des personnes en situation de handicap est évoqué : « Lorsque les premiers soldats blessés ont été admis à l’hôpital de Kiev, Victoria Mostovenko a compris qu’il fallait faire vite pour transférer Sofia, sa fille de 4 ans atteinte d’infirmité motrice cérébrale et d’épilepsie, vers le centre médical le plus proche pour continuer à soigner sa pneumonie ».
Une publication du « Humanitarian Law and Policy » évoque plus largement la situation des civils handicapés dans les conflits armés. « Imaginez ceci. Les forces armées d’un Etat lancent une opération militaire pour reprendre une ville au contrôle de leur adversaire. L’attaque est planifiée en partant du principe que la population civile aura déjà évacué, fui la zone des hostilités ou cherché refuge dans des zones désignées. Cependant, de nombreuses personnes handicapées – qui font partie de la population d’une ville – n’ont pas pu fuir, car elles n’ont pas pu accéder aux avertissements de l’attaque ou au transport pour les éviter en toute sécurité ».
Lire l’article de Humanitarian Law and Policy
Un article du quotidien suisse « Le Temps » raconte l’histoire d’une chirurgienne, Oksana Myronenko, en Ukraine qui cherche des maisons abandonnées pour les déplacés. « Les derniers à fuir sont les personnes en situation de handicap, les pauvres, ou ceux qui n’ont nulle part où aller. Parfois, ces personnes, qui ont souvent besoin d’assistance médicale, doivent être évacuées de force ».
Puisqu’il ne faut pas attendre la fin de la guerre pour penser à la reconstruction, le 8 septembre 2022, une conférence sur La reconstruction inclusive du handicap en Ukraine a été le lieu d’échange sur la conception universelle. La principale demande étant d’élaborer des plans de reconstruction conformes aux normes internationales d’accessibilité et à inclure les personnes handicapées dans les consultations de planification. Le rapport spécial sur l’Ukraine a été publié par le Comité des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées (CDPH).
Pour plus d’informations sur le sujet Lisez l’article de Reuters